Saviez-vous que lorsqu'on est confronté à un événement très intense en émotion (agréable ou désagréable), la situation va se conserver dans notre mémoire d'une manière beaucoup plus précise que si nous avions vécu l'événement avec une sensation tout à fait banale ? Ainsi plus on vit les choses intensément, plus on a la possibilité de s’en souvenir.

Malheureusement, la machine se grippe quand survient un TRAUMATISME. A ce moment-là, les interactions cognitives dans notre cerveau (notamment au nveau de l’amygdale et des hippocampes) sont envahies par l’émotion. On a plus de mal à réfléchir, à prendre de bonnes décisions, cela part dans tous les sens. L’activité du cortex est moins effective.

L’enregistrement au niveau de la mémoire est perturbé. On aura alors du mal à se rappeler l’environnement, les visages, la date.

Le SENSORIEL lui, par contre, est stocké bien au fond de votre inconscient et saura se manifester de manière intempestive, sans que vous ayez pu l’anticiper. Une odeur, un son va alors faire ressurgir le traumatisme et raviver les blessures. C’est pourquoi nombre de personnes vont alors éviter toute situation qui pourrait les renvoyer à la sensation qu’ils souhaitent voir disparaître.

Tout le travail psychothérapeutique sera, lors des reviviscences, d’aider le cortex à garder sa place pour qu’il puisse contrôler les émotions. Pouvoir se focaliser sur le concret, le réel et non revivre une situation appartenant au passé. Différents types de thérapies existent pour reprendre le pouvoir sur sa vie et ne pas se laisser diriger par les traumatismes.

(Cf. Francis Eustache « Mémoire et traumatisme », Dunod)